Notre méthode pour un avenir sur-mesure, par le Groupe Élan
La commune du Tampon, capitale des Hauts des Outre-mer et future grande ville de La Réunion, est à un tournant de son histoire...
Notre mission : Traduire la vision politique en une stratégie d’aménagement concrète et durable.
Pour dessiner le futur de ce territoire unique, cet archipel de quartiers qui s’étire des mi-pentes jusqu’au volcan, notre conviction est claire : le projet doit naître du terrain, en partant de ceux qui le font vivre au quotidien, ses habitants.
Notre Méthodologie « Bottom Up » comme gage de pertinence
En tant qu’urbanistes et programmistes, notre rôle est de proposer des méthodes innovantes qui garantissent la justesse et l’acceptabilité des projets.
C’est pourquoi, loin des approches techniques traditionnelles où les plans sont souvent conçus en « chambre », nous avons proposé à la commune du Tampon une méthode radicalement collaborative : la méthode « Bottom Up », ou « Approche ascendante ».
Notre postulat est simple : l’expertise d’usage des habitants est la matière première la plus précieuse pour construire un projet de territoire qui soit non seulement réglementaire, mais surtout pertinent et légitime.
Pendant plusieurs semaines, nous avons déployé une vaste campagne de concertation dans les 14 quartiers de la commune.
À travers 14 Ateliers de proximité et 4 Réunions Publiques, nous avons pu échanger avec plus de 500 participants, qui ont partagé leur vision, leurs attentes, leurs craintes et leurs idées.
Cette démarche n’était pas une simple consultation ; nous l’avons conçue comme le véritable acte fondateur du diagnostic du PLU.
Chaque parole, chaque demande, chaque frustration exprimée – qu’il s’agisse du besoin de préserver le calme, de la peur de la « bétonisation », du manque de services ou des difficultés à construire pour sa famille – a été scrupuleusement analysée pour devenir le socle de notre travail.
La concertation a confirmé la tension fondamentale qui traverse la commune :
comment répondre à la forte croissance démographique et aux besoins en logements, tout en respectant l’objectif national de Zéro Artificialisation Nette (ZAN) et en préservant l’identité de chaque quartier ?
Notre analyse, en tant qu’AMO, a montré que la réponse ne pouvait être uniforme.
Le Tampon n’est pas une ville monolithique, mais une « ville-archipel », une mosaïque de lieux de vie aux caractères bien distincts :
- Des centralités denses comme le Centre-Ville ou Trois-Mares.
- Des petites villes rurales dynamiques comme le 17ème ou le 23ème Km.
- Des villages au fort caractère patrimonial comme Bourg-Murat ou Bois-Court.
- Des hameaux où la vie est intrinsèquement liée à l’agriculture et à la nature.
Appliquer une règle unique de densification aurait été une erreur technique et une impasse sociale.
C’est là que notre méthode « Bottom Up » prend tout son sens : elle nous a permis de proposer une stratégie différenciée, en définissant pour chaque quartier une capacité d’accueil sur-mesure.
Notre approche : Définir une « Densité Désirable », à l’intérieur de chaque quartier, unité de vie par unité de vie
- Le potentiel foncier réel : Nous avons mené une analyse fine pour identifier les parcelles réellement mobilisables au sein des zones déjà urbanisées (les « dents creuses »), en écartant les terrains inconstructibles (pentes trop fortes, absence d’accès) ou déjà occupés.
- Les attentes des habitants : Dans les quartiers denses, la priorité est à la qualité de vie : besoin d’espaces verts, de lumière, de tranquillité. Dans les zones rurales, c’est le besoin de construire pour la famille et de développer des petites activités qui prime.
- Les objectifs de sobriété foncière (ZAN) : La loi nous impose de construire en priorité dans les espaces déjà artificialisés, en limitant au strict minimum la consommation de nouveaux espaces agricoles ou naturels.
Le croisement de ces données nous a permis de proposer à la municipalité des orientations pour une « Densité Désirable ».
Il ne s’agit plus d’imposer des hauteurs maximales uniformes, mais de définir des formes urbaines qui répondent aux besoins tout en respectant l’identité des lieux.
Dans le Centre, cela peut signifier des petits collectifs qualitatifs avec de grands cœurs d’îlots végétalisés. Dans les hameaux, cela peut se traduire par la possibilité de construire une maison supplémentaire sur une grande parcelle familiale.
Notre méthode : croiser l’analyse technique et l’expertise citoyenne pour un projet équilibré.
Vers une trajectoire durable : Le renforcement urbain raisonné
Cette approche permet de répondre à l’objectif ZAN de manière intelligente.
En concentrant l’essentiel du développement sur le potentiel existant, nous respectons la loi. Mais notre diagnostic a aussi montré que « geler » complètement les zones rurales serait une erreur, créant des injustices et menaçant leur vitalité.
C’est pourquoi, nous avons proposé à la commune d’introduire dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD), le concept de « renforcement urbain complémentaire ». Bien loin de l’approche d’extension urbaine, il s’agit d’autoriser, de manière très ciblée et conditionnée, de petites extensions en continuité du bâti existant.
Ce ne sont pas de nouvelles zones d’étalement, mais des « pastilles » de développement raisonné qui permettront de :
- Régulariser des situations de blocage pour des familles d’agriculteurs ;
- Permettre l’installation de petits artisans ou de services qui font vivre les villages ;
- Lutter contre l’enfrichement en maintenant une présence humaine active.
En conclusion, la révision du PLU Bioclimatique du Tampon est bien plus qu’une procédure réglementaire. C’est une démarche politique et citoyenne que le Groupe ELAN est fier d’accompagner.
En partant de votre expertise, nous aidons la municipalité à construire un avenir où la croissance démographique rime avec qualité de vie, où la sobriété foncière est synonyme d’innovation urbaine, et où chaque quartier de cette ville-archipel peut se développer harmonieusement tout en préservant son âme.
L’avenir du Tampon est entre les mains de ses habitants et de leurs élus. Notre rôle, en tant qu’AMO, est de leur donner les meilleurs outils pour le construire. Continuons ensemble.